Des milliards d’euros d’allègement pour les affiliés au régime d’assurance maladie décidés

La moitié des cotisations supplémentaires est à nouveau payée par les employeurs

Il s'agit d'un signal de politique sociale, dont les citoyens devraient bénéficier. Après plus de dix ans, les employeurs paieront bientôt le même montant pour l'assurance maladie. L'économie est scandalisée.

Les plus de 56 millions de membres des caisses d'assurance maladie légales peuvent se préparer à une aide d'un milliard d'euros au cours de l'année à venir. Mercredi, le cabinet a présenté un projet du ministre de la santé Jens Spahn (CDU) qui met en œuvre un plan central de la grande coalition. À partir du 1er janvier 2019, la moitié des cotisations supplémentaires, qui doivent désormais être payées par les seuls affiliés, sont à la charge des employeurs. Les salariés et les retraités seront ainsi soulagés de 6,9 milliards d'euros par an. Les employeurs ont vivement protesté contre les charges supplémentaires.

M. Spahn a parlé d'une "bonne journée pour les personnes bénéficiant de l'assurance maladie légale en Allemagne". Selon le ministère, le financement égal de la contribution supplémentaire signifie que les employés et les retraités devront payer jusqu'à 38 euros de moins chaque mois. Avec un revenu brut de 3000 euros, le chiffre est de 15 euros. Les travailleurs indépendants à faibles revenus devraient, également, en bénéficier. Pour eux, la contribution mensuelle minimale doit être réduite de moitié, à 171 euros. Cela permettrait de payer jusqu'à 180 euros de moins. Au total, les contributeurs seront soulagés de huit milliards d'euros.

Retour à la parité traditionnelle

La loi a été déclarée particulièrement urgente et arrive maintenant au Bundestag. Il n'est pas soumis à l'approbation du Bundesrat. Depuis 2015, la cotisation à l'assurance maladie est constituée d'un taux général uniforme et d'une cotisation supplémentaire flexible. Le taux fixe est de 14,6 % et est financé pour moitié par les employeurs et pour moitié par les employés. Les cotisations supplémentaires, que les assureurs peuvent se fixer, ont jusqu'à présent été prises en charge par les seuls membres. Ils sont actuellement en moyenne de 1,0 %.

Lors des négociations de la coalition, le SPD avait insisté pour que les employeurs et les employés soient à nouveau traités sur un pied d'égalité. Le chef du parti, Andrea Nahles, a parlé d'un énorme plan d'aide : "Fifty-fifty is fair". La parité traditionnelle avait déjà été adoucie au détriment des salariés il y a 13 ans.

L'économie tire la sonnette d'alarme

De 2005 à 2014, ils ont dû payer une cotisation spéciale de 0,9 % ; à l'époque, cette cotisation était destinée à soulager les employeurs. Compte tenu de la bonne situation financière des caisses d'assurance maladie, il est, maintenant, possible d'alléger les charges, affirme le gouvernement. À l'avenir, la loi devrait, donc se lire comme suit : "Les salariés (...) et leurs employeurs paient chacun la moitié des cotisations, qui doivent être calculées en fonction de leur rémunération".

L'économie tire la sonnette d'alarme. Les associations d'employeurs (BDA) ont parlé d'un "coup bas pour la concurrence, la croissance et l'emploi". Le directeur général Steffen Kampeter a critiqué le fait que la coalition ne s'accordait pas pour parler de plein emploi, mais qu'elle "veut maintenant faire passer le plus gros fardeau de coûts salariaux supplémentaires de l'histoire sociale allemande". Les artisans ont averti que les coûts de main-d'œuvre supplémentaires affaibliraient l'efficacité des entreprises. Les employeurs finançaient, déjà, une part plus importante des frais médicaux de leurs employés en continuant à payer les salaires pendant la maladie. En revanche, les centres de consommateurs ont accueilli favorablement l'aide prévue.

La loi stipule, également, que les caisses d'assurance maladie statutaires ayant des coussins financiers particulièrement importants doivent réduire leurs réserves. Spahn, cependant, avait dilué ces plans face à la résistance au sein du SPD et de la CDU/CSU. Ainsi, une telle obligation ne doit être appliquée qu'à partir du 1er janvier 2020. En outre, elle sera liée à la condition qu'une réforme de la péréquation financière compliquée entre les caisses d'assurance maladie soit réalisée d'ici là. Selon le projet, cela permettrait ,alors, de réduire les contributions jusqu'à 1,5 milliard d'euros par an à partir de 2020. Spahn a défendu les plans. Il a déclaré que la concurrence ne devrait plus être faussée par le fait que certains assureurs santé ont accumulé trop de réserves financières.

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